lundi 10 décembre 2012

A ma douce amie,


A l'ombre d'un magnolia, je me suis éveillé,
Ma douce amie, abandonnée contre moi,
Le vent fou d'un souffle chaud s'est émerveillé
De tant de beauté : voici l'hommage d'un roi.

Sur ce corps endormi, de sa lumière joue
Un feu de bois et étend sa chaleur, bonheur
D'une flamme courbée en une danse floue,
Voici comme présent, le cadeau d'un prince.

Tout près, une source vive et fraîche surprend
Le souffle paisible de la tendre aimée,
Et émue, radoucit les notes de son chant,
Révérence d'une reine à la belle ensommeillée.

Et la terre qui parfois gronde et tremble,
En ce lieu se fait oublier et sans un geste,
Comme une mère tendre, de son bras semble
Protéger la douce endormie, innocente.

Je reste quant à moi, par ces dons prodigués,
Ébloui, aveugle et sans voix, ne pouvant,
Que par ces quelques mots partager ce gai
Sourire qu'a mon aimée en mes bras dormant.